© Félix Imhof, UNIL
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Version du 3 janvier 2023
Spécialiste de la structure et de l’expression du génome, Alexandre Reymond a été nommé au 1er août 2016 professeur ordinaire à la Faculté de biologie et de médecine (FBM) de l’UNIL.
C’est son goût pour l’ornithologie et la mammalogie qui ont conduit Alexandre Reymond à la biologie. Une passion assez éloignée de ses objets de recherche actuels, lui qui travaille sur les maladies rares, mais qu’il entretient encore : il contribue, par exemple, à l’Atlas des oiseaux nicheurs de Suisse, mis en place par la Station ornithologique de Sempach, avec d’autres collègues lève-tôt de la Faculté… Des collègues qu’il a connu 20 ans plus tôt à l’UNIL, où il a fait ses études de biologie.
Alexandre Reymond a ensuite obtenu son PhD à l’ISREC, suivi d’un post-doctorat en génétique à Boston et de séjours à Milan et à Genève. Il est revenu à l’UNIL en 2004, nommé professeur assistant, puis associé en 2009 et professeur ordinaire en 2016. "Il faut relever la qualité des infrastructures de la FBM, qui permet de mener une recherche de haut niveau", souligne-t-il.
Ses recherches explorent les liens entre variations génomiques et différences phénotypiques (l’aspect extérieur d’un individu). Il s’intéresse en particulier à des régions instables du génome appelées CNVs (Copy Number Variant). Ces régions peuvent se dupliquer à différents degrés selon les personnes. Elles seront par exemple présentes en une copie chez un individu, en deux chez un autre, et ces différences individuelles vont potentiellement influencer le phénotype. Ces dernières années, ses travaux portent sur un CNV en particulier, un petit segment du bras court du chromosome 16, particulièrement sujet aux délétions et duplications. Une personne sur 1000 (soit 350'000 Européens) présente un réarrangement à cet endroit-là : "Nous avons pu démontrer qu’en cas de délétion, il y a risque d’obésité; à l’inverse, en cas de duplication, il y a risque de sous-poids". Surtout, les deux types de réarrangement sont associés à un risque accru d’autisme et une diminution de quotient intellectuel. Outre ses activités au CIG, Alexandre Reymond collabore à de grands consortiums internationaux, tel le projet GENCODE, qui ambitionne de définir toutes les parties du génome transcrites en ARN.
Ses travaux sont financés par le FNS, la Commission européenne (Horizon 2020), le NIH, SystemsX.ch et des fondations, dont la Simons Foundation Autism Research Initiative (SFARI).
1964 | Naissance à Vevey |
1989 | Licence ès Sciences en biologie, Université de Lausanne |
1993 | PhD sous la direction du Prof. Viesturs Simanis à l’Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer (ISREC) |
1994-1998 | Bourse postdoctorale au Massachusetts General Hospital, Harvard Medical School, Boston |
1998-2000 | Chef de groupe au Telethon Institute of Genetics and Medicine (TIGEM), Milan |
2000-2004 | Chef de groupe au Département de médecine génétique et développement, UNIGE |
2004-2009 | Professeur assistant en prétitularistion conditionnelle au Centre intégratif de génomique (CIG), UNIL |
2009-2016 | Professeur associé au CIG, UNIL |
2015-2022 | Directeur du CIG |
dès 2016 | Professeur ordinaire de l’Université de Lausanne |
Par: Nicolas Berlie/Communication FBM
Version du 20 juillet 2009
Spécialiste de la structure et de l’expression du génome, Alexandre Reymond a été nommé professeur associé au Centre intégratif de génomique (CIG) de la Faculté de biologie et de médecine depuis le 1er février 2009.
Né en 1964 à Vevey, Alexandre Reymond a effectué des études de biologie à l’UNIL et a obtenu son PhD sous la direction du Dr Simanis à l’Institut suisse de recherches expérimentales sur le cancer (ISREC). Après un postdoctorat au Massachusetts General Hospital, Département de génétique de la Harvard Medical School de Boston (USA), il revient en Europe comme chef de groupe au Telethon Institute of Genetics and Medicine de Milan, avant de rejoindre le Département de génétique médicale et de développement de l’Université de Genève. En octobre 2004, il est nommé professeur assistant « tenure-track » au CIG de l’UNIL.
Alexandre Reymond s’interroge sur la question fondamentale du lien entre variations génomiques et différences phénotypiques (« l’aspect extérieur »). Il s’intéresse en particulier à des régions instables du génome appelées CNVs (Copy Number Variant). Ces régions peuvent se dupliquer à différents degrés selon les personnes. Elles seront, par exemple, présentes en une copie chez un individu, en deux chez un autre. Ces différences individuelles et l’augmentation – ou la diminution - concomitante du nombre de gènes situés dans ces mêmes fragments de notre génome vont potentiellement influencer le phénotype de l’individu. Alexandre Reymond a notamment démontré que le niveau d’expression des gènes à l’intérieur des CNVs est corrélé avec le nombre de copies présentes. Il a aussi constaté, avec surprise, que les gènes situés à proximité des CNVs, sans toutefois en faire partie, subissent également leur influence.
Outre ses recherches au CIG, Alexandre Reymond collabore très activement à de grands consortiums internationaux, tel que le projet «ENCODE» qui ambitionne de déterminer la fonction de chaque élément du génome humain. Il faut également mentionner qu’il est membre du directoire de la «European Society of Human Genetics» . Ses travaux sont financés par le FNS, la Commission européenne, le NIH américain (National Institutes of Health) et diverses fondations (Roche, Novartis, Telethon Action Suisse, Yde).
Ce scientifique prolifique a joué un rôle moteur dans le processus de la réforme du Bachelor en biologie et a été nommé responsable de la filière «Génétique et Génomique» de l’École de biologie. Ce spécialiste de la structure et de l’expression du génome s’implique également dans la vie de la Faculté et est membre de la Commission de la recherche de la FBM et de la Commission MD-PhD.
Par: Communication FBM