© Isabel de Dios, Fondation Asile des aveugles
© Isabel de Dios, Fondation Asile des aveugles
Version du 24 octobre 2017
Spécialiste en greffes de cornée et en chirurgie réfractive, Georgios Kymionis a été nommé professeur ordinaire de l’UNIL dès le 1er février 2017 et médecin chef à l'Hôpital Jules-Gonin dès le 1er octobre 2017.
Après des études de médecine à Athènes, Giorgios Kymionis effectue sa spécialisation en ophtalmologie à l’Université de Crète: une institution pionnière de la chirurgie réfractive, puisque c’est là que le laser «Lasik» a été utilisé pour la première fois. Le médecin s’est ensuite envolé pour le Bascom Palmer Eye Institute de Miami, centre phare pour l’ophtalmologie aux États-Unis, afin de parfaire sa formation dans le domaine de la cornée et de la chirurgie réfractive.
Aujourd’hui responsable du Segment antérieur à l’Hôpital Jules-Gonin, Georgios Kymionis focalise sa recherche et ses activités cliniques dans deux domaines. Tout d’abord, la transplantation de cornée, indiquée notamment pour les patients souffrant de kératocône et de dystrophies cornéennes. Le professeur relève les gros progrès réalisés ces dernières années dans ce secteur avec les greffes lamellaires: on ne remplace plus la cornée sur toute son épaisseur, mais seulement la partie malade. «C’est non seulement un geste moins invasif, mais qui pourrait, dans un futur proche, permettre d’utiliser le même greffon pour deux à trois patients.»
Toutefois, la faiblesse des dons de cornée reste le gros point faible: «Il faut continuer de sensibiliser le public à ce problème: trop de personnes malvoyantes, voire complètement aveugles, sont en attente de greffe, alors même que leur maladie est curable !» L’autre option, c’est de développer de nouvelles cornées artificielles, pour permettre une plus grande disponibilité des greffes ; les cellules souches, enfin, représentent une autre piste, qui pourrait changer la donne «d’ici une dizaine d’années», estime Georgios Kymionis.
L’autre pan de recherche du professeur est la chirurgie réfractive de la cornée, en quelque sorte en héritier de la tradition crétoise. Il cite certaines études selon lesquelles, d’ici à 2050, la moitié de la population mondiale souffrira de myopie: «On peut dès lors parler de maladie épidémique, et il faut trouver des moyens de la traiter et de prévenir cette maladie.» Avec un accent particulier mis sur la myopie progressive, qui apparaît durant l’enfance et s’aggrave durant l’adolescence.
1969 | Naissance en Grèce |
1991-1996 | Études de médecine à l’Université d’Athènes, Grèce |
2004-2007 | Spécialisation en ophtalmologie à l’Université de Crète, Grèce |
2007-2008 | Fellowship au Bascom Palmer Eye Institute, Miami, Etats-Unis |
2008-2013 | Maître assistant à l’Université de Crète, Grèce |
depuis 2008 | Éditeur Associé, Journal of Refractive Surgery, États-Unis |
depuis 2013 | Membre du Conseil d’EU Cornea |
2013-2015 | Professeur assistant de l’Université de Crète, Grèce |
depuis 2015 | Professeur associé de l’Université d’Athènes, Grèce |
dès 2017 | Professeur ordinaire de l’Université de Lausanne |
dès 2017 | Médecin chef à l’Hôpital Jules-Gonin, responsable de l’Unité de cornée et chirurgie réfractive |
Par: Nicolas Berlie/Communication FBM